dimanche 14 septembre 2014

Skull AND Bones Un ordre noir (Janus & Co. – 2002/2003)











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Un ordre noir : le « Skull & Bones »
Ou le MJ 12 démystifié



Les routes de l’enfer sont toujours pavées de bonnes intentions, telle pourrait être la devise des Skull & Bones (S&B). La fascination du culte de la mort et du secret de certains individus sans scrupule finira par conduire la planète à la ruine. La Société Skull & Bones a été décrit par plusieurs comme étant l'organisation la plus réservée au monde, la pierre angulaire du Bilderberg, du Conseil sur les relations étrangères (CFR) et de la Commission trilatérale. Dans un registre ufologique ce conglomérat nébuleux est appelé MJ12 ou Majestic 12. 

Une enquête diligentée par les services du FBI a démontré la falsification des documents, prétendus officiels, qui s’y rapporte. Cependant les soupçons de cette fraude planent autant sur le FBI que sur le S&B. Tous les membres des sociétés ci-dessus mentionnés sont listés dans le matériel du MJ12. S&B est suspecté d’avoir orchestré cette vaste entreprise d’intoxication afin de camoufler le but véritable de leurs ténébreuses activités. 

Le FBI, organe d’investigation mais aussi de la propagande fédéraliste US, leur à faciliter la tâche en jetant le discrédit sur authenticité du MJ12. Leur raisonnement est aussi simple que perfide : « Si le MJ12 est une fumisterie, les allégations sur les personnages mis en cause à titre de conspirateurs sont une farce et par conséquent ils sont tous innocents ». Nous dénonçons ici une politique de coups tordus car S&B existe bel et bien en soumettant le reste du Monde à la loi du silence. Au regard de l’actualité internationale, de ce qui est communiquée tout du moins, il ne faut pas être devin ni polytechnicien pour comprendre leur ligne de conduite.

Origine des Skull and Bones



MJ12, Majestic12, Autority 10/05, groupe 54/12, Comite 303 ; peut importe le nom donné à ce triste cortège. La tête pensante n’est autre que la secte connue sous le nom de Skull and Bones.

Aux Etats-Unis, depuis plus de 150 ans, le Skull & Bones est reconnu pour être le Chapitre 322 de la société secrète allemande, les Illuminés de Bavière -Illuminati Germaniae -, incorporée au "Russell Trust" de 1856, connu de tous comme étant la secte d’origine des Illuminati. Tout le monde ou presque connaît cette histoire publiée à plusieurs reprises. 

Mais peu se sont intéressés au fondement de la secte US. Anthony C. Sutton, historien chevronné, a publié en 1986 un réquisitoire impitoyable contre cette ligue pernicieuse. Il fut le seul à avoir accès aux archives de S&B entre 1983 et 1986.

L’histoire de S&B commence le jeudi 5 décembre 1776 au Williams & Mary College de Williamsburg en Virginie1 (ci-contre). Quelques étudiants guidés par le jeune John Heath fondèrent une fraternité, sur le modèle des Illuminés de Bavière qu’Adam Weishaupt venait de créer le 1er mai de la même année.

Ils baptisèrent leur confrérie Phi Bêta Kappa. Il n’était pas d’usage d’employer de la langue grecque pour constituer de tel groupe à cette époque. Le latin était de rigueur. C’est la première fois que le Grec servait ainsi et c’est une attestation d’une filiation avec les Illuminés de Weishaupt dont le surnom grec était Spartacus. Ce dernier entretenait sa haine du latin par la haine qu’il avait à l’égard des jésuites chez qui il avait séjourné.

Le 8 décembre 1779, un rapprochement fut sollicité par quatre étudiants de l’université de Yale, New Haven, Connecticut. Ceux-ci furent initiés à Phi Bêta Kappa. Une loge ou chapitre était alors créé à Yale. Le 13 novembre 1780 les réunions secrètes étaient déjà organisées à Yale. 22 jours plus tard, la fusion des loges de Williamsburg et Yale était consommée. Les instances et compétences de Phi Bêta Kappa furent transférées à Yale. A la suite de la découverte d’un complot en Europe, la liquidation de la secte d’A. Weishaupt en 1785 fut décrété par le gouvernement des Electeurs de Bavière. Le groupe de jeunes étudiants de Yale décidèrent de poursuivre l’œuvre de leur mentor qui devait trépasser en novembre1830.

Le chiffre 322 est une autre référence à la culture hellénique : c’est la date de la mort de Démosthène, philosophe et orateur de la Grèce antique, dont l’éloquence attisera la fibre politique de S&B vers une certaine vue discutable de la démocratie. Le modèle de probité qu’est Démosthène fait oublier, ou ne rappelle qu’avec discrétion, les excès de son impérialisme, et la catastrophe à laquelle aboutit sa volonté de puissance2. Le philosophe deviendra entre leur main un outil d’endoctrinement élitiste dans le seul but de tout détruire aveuglément, avec seule pensée: le plus possible et le plus vite possible, de faire des hommes au moyen d'une éducation lente et graduée des êtres entièrement nouveaux; les rendre obéissants jusqu'au délire, jusqu'à la mort, à des chefs invisibles et ignorés 3. 322 évoquera dès lors une mutation négative vers la mort et la destruction, pour l’anéantissement des libertés individuelles. Numérologiquement parlant, la kabbale hébraïque décompose 322 comme suit : 300,20,2 ce qui correspond aux lettres SKB. D’autre part le  chiffre 320 est réservé à la loge des Illuminés de Bavière 4 tandis que le 321 représente les 3 lettres grecques Phi (3), Bêta (2), Kappa (1). Les chiffres sont très révélateurs de cette fusion même s’il n’y a pas de preuves tangibles d’une relation directe entre Illuminés de Bavière et Phi Bêta Kappa. Dès leurs origines elles ont eu des buts et un dogmatisme maçonnique analogues (codes du secret, rites etc…).

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1 America's Secret Establishment: An Introduction to the Order of Skull & Bones (Yale University Secret Society), par Antony C. Sutton, Liberty Press 1986, ré-édition 2002.
2 In Encyclopédie Universalis.
3 Spartacus Weishaupt fondateur des Illuminés de Bavière, par l'Abbé Barruel, 1819, Ed du Prieuré (fac-similé1994)

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Les années 1820 amènent une vague anti-maçonnique aux Etats-Unis. Le ralliement de Phi Bêta Kappa d’inspiration germanique sous la dénomination S&B, vers 1833 à Yale, fut décidé pour que perdure la condition de secret. Il est dû au Général William Huntington Russell, secrétaire de guerre de l'administration Grant, et par Alphonso Taft, le père de William H Taft, seul homme à avoir été président et juge en chef des Etats-Unis5. La fraternité fut donc dissoute au bénéfice de S&B, mais elle fut rétablie vers 1871 et servit de couverture une fois le vent de la contestation passé. Elle a essaimé sur de nombreux campus universitaire. En 1881, il existait 20 chapitres sur le territoire américain. Ils existent
toujours. On comptabilise aujourd’hui 255 chapitres.

S&B n'a plus rien à voir avec la confrérie fraternelle Phi Bêta Kappa, qui se contentent aujourd’hui de mots de passe et de poignées de mains spéciales. PBK a abandonné le rite du secret en 1883. Le chapitre 322 S&B, au contraire, est une société secrète à la vocation internationale dont les membres ont juré le silence absolu.

Cette société existe également à Harvard. Phi Bêta Kappa fut implanté sur ce campus peu après Yale, en septembre 1781. L’agitation de 1820 provoqua beaucoup de discussions dans la loge universitaire d’Harvard. En 1831, Harvard était le premier chapitre de Phi Bêta Kappa à enlever la condition du secret. C'est ainsi que naquit La Société de Jason, constituant le noyau dur des Skull & Bones.

Il n'est pas évident de sonder la population du groupe à ce sujet car les membres de l'organisation nient en bloc leur adhésion ; tel est le cas particulier de G. W Bush. Comme W.J (Bill) Clinton il suivit le chemin S&B en passant par Phi bêta Kappa 6. Plusieurs notes provenant de dossiers du FBI, à propos de membres influents du gouvernement américain, parlent d'association au Skull and Bones. Les commandants se réunissent annuellement sur l'île des cerfs sur le fleuve St Laurent au Québec.

Il existe deux autres sociétés du même genre à Yale ; le Scroll and Key et le Wolf's Head. En 1977 Rosenbaum commentait dans un de ses articles pour le magazine Enquire: «N'importe qui ayant une orientation libérale dans l'Est du pays et qui n'était pas membre du S&B, étaient nécessairement membre du Scroll & Key ou du Wolf's Head ». Il affirmait que S&B était la plus influente des sociétés sécrètes des la nation américaine.

Les honneurs et les récompenses financières sont pratiquement garantis par la puissante influence du Skull & Bones mais le prix de tous ces honneurs est le sacrifice absolu envers l'organisation. Le membre potentiel, le plus susceptible de demeurer dans l'organisation, est énergique, inventif, politisé et probablement sportif, un joueur d'équipe plutôt amoral. Les familles américaines de vieille lignée, dont les descendants furent impliqués au Skull and Bones, sont : Whitney, Perkins, Stimson, Taft, Wadsworth, Gilman, Payne, Davidson, Pillsbury, Sloane, Weyerhaeuser, Harriman, Rockefeller, Lord, Brown, Bundy, Bush, Goodyear, Heinz, Jay, Kellogg, Lord, Lovett Pinchot, Vanderbilt et Phelps. Auteur d'article démystifiant les Skull & Bones, Alexandra Robbins7, a elle-même obtenu son diplôme de l'Université de Yale en 1998. Elle travaille au bureau de Washington du journal The New Yorker. Alexandra Robbins révèle de nombreux détails qui permettent clairement de classer Skull & Bones parmi les Fraternités occultes des Sociétés de la Mort, et non de l’Amour. On pourra comprendre que s’il existe des sociétés initiatiques oeuvrant pour la Vérité, d’autres sociétés secrètes oeuvrent à de funeste dessein pour le côté obscur de la force. Les origines de la famille Bush et Clinton.

La famille Taft, dont deux futurs S&b : Depuis des générations, les membres masculins de la famille Bush sont Robert et Charles (années 1900) diplômés de Yale et membres de la Société Skull & Bones. Le grandpère de George W. Bush, diplômé en 1917, fut un membre légendaire de  la Société. Mais il y a eu d'autre Bush qui ont brillé dans cette Société, depuis le grand-oncle George Herbert Walker, Jr, jusqu'aux cousins George Herbert Walker III et Ray Walker, en passant par l'oncle Jonathan Bush. Sans oublier le propre père de George W., l'ancien Président George Bush. Les familles les plus influentes aujourd'hui dans le monde sont les Rothchild, les Windsor, les Rockefeller, les Carnegie, les Ford, les Weyerhauser, les Roosevelt, les Taft, les Bundy et les Bush. La famille Taft participe depuis des générations à la Société Skull & Bones.

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4 « Illuminati Germaniae » est égal à 320 en gématrie classique inversée (A=26…Z=1) et SKB est égal à 320 en gématrie code ascii.

5 Les sociétés secrètes et leurs pouvoirs au 20ème siècle, par Jan Van Helsing, Ed. Ewertverlag, 1996, p75.

7 Article de presse commenté : "George W. Bush, Chevalier d'Eulogie : rare enquête sur Skull & Bones, société secrète de l'Université de Yale…" Article d'Alexandra Robbins, The Atlantic Online, mai 2000.

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George Bush est apparenté à la famille Taft et aurait une origine mérovingienne. Le Président Clinton est aussi apparenté à la famille Taft. L'un des principaux généalogistes anglais a déclaré que Bill Clinton a également beaucoup de sang mérovingien dans les veines 8. Le Prince Charles d'Angleterre descend également des Mérovingiens. Cette filiation prétendue mérovingienne tend à faire supposer au lecteur une origine de droit divin 9 des chefs d’états américains et britanniques. N’étant plus à un mensonge près, croient-ils dissimuler dans les sphères angéliques leurs buts sataniques ? Clinton est en outre apparenté aux Présidents américains suivants : Washington, Jefferson, Madison, les deux Harrison, Tyler, Taylor, George Bush, et aussi au Vice-Président de ce dernier, Dan Quayle 10.

Des américains corrompus, complices des gouvernements Thatcher et Blair, ont rendu possible la participation des Etats-Unis et de l'OTAN à une série de guerres Irak, Bosnie, Afghanistan, sous de faux prétextes. D’autres sont à venir. Une invasion de l’Europe, ciblée sur les pays latins, n’est pas à exclure par l’entremise de l’ONU, la tête émergée et le bras actif de la secte. Une intervention pourrait parfaitement être argumenté à l’occasion de la montée de la dite « extrême droite » aux diverses élections. Les complices européens de Skull & Bones appartiennent à une tendance anglophile, créée à l'époque du président américain Théodore Roosevelt. Ils se sont infiltrés dans le gouvernement, les médias et certaines institutions américaines influentes 11

La femme du Prince Charles, la Princesse Diana, était apparentée à William Vincent Astor, à McGeorge Bundy, à Pierre Samuel Dupont IV, aux Rockefeller, notamment à David Rockefeller, à Franklin D. Roosevelt, à Brigham Young le prophète des Mormons12, à Bertrand Russell, à John Pierpoint Morgan, et à Henry Cabot Lodge 13. Ainsi les Présidents américains sont liés à la famille royale anglaise par des générations d’affidé aux sociétés les plus secrètes aspirant à une globalisation mondiale douteuse.
 
Mais qu'en est-il de la famille Bush ? L'article d'Alexandra Robbins nous a déjà rappelé que trois générations de Bush ont été membres de Skull & Bones. George W. Bush a donc une lourde hérédité.

Mais cette hérédité ne s'arrête pas là, d'après Springmeier, George Bush est le descendant de la treizième plus importante famille d'Illuminatti. Sa famille est apparentée aux familles royales anglaise et française 14.

Quant à William Jefferson Blythe (Bill) Clinton, il descend de Russell, et aurait plus de liens de sang Roland Harriman, Prescott Bush, Knight Woolley et R. Lovett.7/64. avec la famille royale anglaise que tout autre Président américain. Il descendrait aussi de la Tribu  de Dan 15.

Le côté obscur du culte de la mort.


 
Prescott Bush, grand-père de George W. Bush était un membre légendaire de Skull & Bones. Il faisait partie du groupe qui est allé dérober ce qui est devenu l'un des plus précieux trésors de la Société: le crâne présumé du grand chef indien Geronimo. La Société secrète de Yale choisit alors son symbole: deux tibias entrecroisés surmontés d'un crâne. Le nom de l'Ordre vient probablement d'une vieille tradition reprise des rites maçonniques voulant qu'on représente sur les pierres tombales des francs-maçons au grade de maître, un crâne et des ossements disposés en forme de croix. Cela remonte à l’époque des Templiers vers 1127.

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8,Bloodlines of the Illuminati - Les liens de sang des Illuminati, Fritz Springmeier, p. 315
9 L’origine divine des mérovingiens est relayée entre par de nombreux auteurs anglo-saxons ; Lincoln, Baigent, Leigh par exemple dans l’énigme sacrée ou le message, éd. Pygmalion.
10 Op. Cit. pages 369-370.
11 Lydon Larouche,
12 Les Mormons ont créé une gigantesque base de données généalogiques de part le Monde. Leur projet officiel est de bâtir l’arbre généalogique de la Terre entière en remontant jusqu’à Adam et Eve. Cette base est située dans les bunkers des montagnes de l’état de l’Utah.
13 Op. Cit. p. 370
14 Voir une généalogie attribuée à la famille Bush mais non certifiée, donc tout à fait discutable:
15 Op. Cit. p. 320

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Ce symbole est affiché sur la porte de la chapelle où ses membres se réunissent. L'objectif de ces réunions est de faire le point sur les recherches spécifiques à la mort et bien entendu sur les possibilités de l'immortalité. Ce n'est donc pas un hasard si l'on attribue le qualificatif de Fraternité de la Mort à cette société. Sous le couvert d’une doctrine ancestrale développée pour le bien de l’humanité par les Hauts Initiés de l’antiquité et du moyen-âge, les Skull & Bones consacrent leurs cérémonies à des fins machiavéliques, virant au satanisme.

Marina Moscovoci, restauratrice de tableaux, qui a passé six années à restaurer des tableaux dans le bâtiment de la Société, décrit l'atmosphère de ce bâtiment vraiment lugubre, identique à celle de la maison de la famille Adams. Des dizaines de squelettes et de crânes, aussi bien d'hommes que d'animaux, sont accrochés aux murs. La pierre tombale d'Elihu Yale (le fondateur de l'Université) dérobée il y a des années dans le cimetière de Wrexham, dans le Pays de Galles, est exposée dans une cage de verre, au milieu d'une salle aux murs de couleur pourpre. C’est encore un exemple non seulement de viol de sépulture mais aussi du culte des symboles de mort. En outre, le choix de la couleur pourpre est très important pour les satanistes, car elle est un symbole d'autorité et de royauté.

Sur une arcade dans le bâtiment de la Société, il est écrit en lettre romaine quelques mots en allemand : « We War Der Thor, Wer Weiser, We Bettler Oder Kaiser ». La sentence germanique se termine en caractères gothiques par: « Ob Arm, Ob Beich, im Tode gleich ». Cette citation dans la langue de Goethe rappelle l’influence des Illuminés de Bavière dans leurs origines et buts. Il y a aussi un cercueil contenant un squelette attribué par les membres de la Société à Madame de Pompadour. Selon A. Robbins, l’un des rites d’initiation aux S&B était une séance de masturbation dans un cercueil en présence des adeptes qui écoutaient le récit des exploits sexuels du novice.


La soumission spirituelle au Pape.


Il est sans doute intéressant de le remarquer, malgré le spectre de l'anti-catholicisme ; tout nouvel initié dans la Société S&B devait embrasser le pied du Pape. Ce fait peut sembler étrange et même contradictoire, mais ce n’est qu’un leurre. Cette révélation associe étroitement la Société Skull & Bones aux Illuminati ! Cela fait des siècles que les Illuminati coopèrent secrètement avec les Papes, et qu'ils reconnaissent la primauté spirituelle de ces derniers.

Concrètement, à chaque réception cette suprématie se traduit, , par des vêtements de couleur différente entre un Pape et ses visiteurs Illuminés: le Pape est toujours habillé de blanc, et ses visiteurs de noir, qu'ils soient des hommes ou des femmes non catholiques. Ceci inscrit dans les protocoles du Vatican. L’étiquette doit être respectée. Par ce symbolisme, les Illuminati déclarent qu'ils accordent au pape la suprématie spirituelle. Dans ce domaine, les événements se déroulent en accord complet avec les prophéties bibliques de l’Apocalypse 16 ; c’est le temps de la Révélation.

Il ne s’agit pas là d’un mysticisme forcené. Le livre de Jean n’est plus à lire en tant que prophétie. Depuis le 11 septembre 2001 il est devenu un livre d’Histoire. Il n’est pas non plus dans nos intentions d’écrire un nouveau scénario catastrophe. Nous voulons juste avertir du présent, prévenir l’avenir qui nous guète, de ce qui se trame dans notre dos. Nous avions déjà informé de la réalisation du plan, des prédictions de Jean en dévoilant le symbolisme caché de son livre dés la fin septembre 200117.

Thierry Meyssan, dans son « effroyable imposture », n’a fait que confirmer les soupçons de complot qui planait depuis la date tragique du 11.09.2001.

En ce qui concerne l'Ordre du Vatican, certains trouveraient surprenant de le voir figurer dans la pyramide des conspirateurs. En regard de cela, le Pape consulte à titre soi-disant personnel 80 sénateurs scientifiques, de réputation mondiale, issus de la Société de Jason. 

Le Vatican est aussi impliqué dans divers programmes de recherche dont les résultats ne sont jamais divulgués au public. Le père François Brune, auteur du best-seller Les morts nous parlent (Ed. Philippe Lebaud) est un homme réputé sérieux et fiable. Lors d'une conférence donnée le 22 février 2002 au Salon Parapsy, il a affirmé que le Vatican posséderait une machine à remonter le temps, appelée chronoviseur ! 

Il tient cette information du père Ernetti, un moine de formation scientifique vivant dans l'abbaye de San Giorgio Maggiore, à Venise. Celui-ci aurait, avec une équipe de savants, réussi à construire un appareil captant les images et les sons du passé. Les images, perçues au moyen de cette machine, ressembleraient à celles des hologrammes. Quand on demande à voir la machine, le père Ernetti rétorque : « Le chronoviseur est démonté et conservé en lieu sûr. Il nous a semblé que l'humanité n'était pas prête pour supporter un tel bouleversement ». De son côté le père Brune assure de la bienveillance du Vatican. Ce dernier devrait va bientôt dire toute la vérité sur cette machine 18...


Des liens avoués avec les Nazis, le CFR, et la Commission Trilatérale.


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16 13,11 : « Puis je vis monter de la terre une autre bête, qui avait deux cornes semblables à celles d'un agneau, et qui parlait comme un dragon ». 13,12 : « Elle exerçait toute l'autorité de la première bête en sa présence, et elle faisait que la terre et ses habitants adoraient la première bête, dont la blessure mortelle avait été guérie ».

17 Cf : art, Apocalypse Now, septembre 2001, CNRU.
18 ClairVoyance n°3 p.16

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Alexandra Robbins reconnaît ceci dans son article : « Il n'est pas nécessaire de chercher longtemps pour découvrir que la Société Skull & Bones est accusée d'entretenir des liens assez sinistres avec la CIA, la Commission Trilatérale, les Illuminati, le CFR (Council of Foreign Relations -Conseil des Relations Extérieures), et même les Nazis ».

De son propre aveu, Alexandra Robbins déclare qu'il n'est pas difficile de découvrir l'association de Skull & Bones avec tous ces groupes : « Il n'est pas nécessaire de chercher longtemps ». En vérité, tous ces groupes sont complètement contrôlés par les Illuminati, car ils ont été créés par les Illuminati. Toutefois, la révélation de l’association des Skull & Bones aux Nazis est une surprise. Les liens entre l'establishment politique américain et le nazisme sont innombrables à commencer par Allen et John Foster Dulles qui assistèrent au traité de Versailles à la fin de la guerre 14-18. Allen Dulles, membre de Skull and Bones, fut l'un des dirigeants des services secrets de l'armée, l'OSS, et plus tard fondateur de la CIA avec le concourt de l'ancien Général nazi : Reinhard Gehlen, revenu d’Allemagne grâce à l’opération Paper Clip.

Le Nouvel Ordre Mondial de Bush père et fils, ou de Bill Clinton est du nazisme déguisé. Un tel aveu sous la plume d'une journaliste professionnelle comme Alexandra Robbins est très rare. Vous devez savoir qu'il existe de nombreuses comparaisons entre le régime de Hitler et le Nouvel Ordre Mondial actuel. Certaines banques américaines comme la Union Banking Corps contrôlé par des membres des Skull and Bones, finançaient le régime Nazi. Au centre de l'organisation de ces échanges financiers, des individus comme Averil et Roland Harriman ou encore Prescott-Bush.

Le rôle joué par les Rockefeller dans la monté en puissance du nazisme et de leur partenariat avec I.G. Farben, le complexe militaro-industriel nazi, et des aides logistiques apportés pendant la guerre à l'Allemagne via la Standard Oil 19, glace le sang et bouscule bien des idées reçues.

Le spectre immonde du nazisme est de retour, non pas sous la houlette d’un Lepen en goguette, mais sous le masque de golden boys Wallstreetien et de politicards véreux US, ..SS, portant des costumes trois pièces à 15000ff (l’€ ne passera pas par moi).

Jim Garisson, l'avocat qui a enquêté sur l'assassinat du président américain John F. Kennedy (JFK) a dit en 1967: «Le fascisme apparaîtra en Amérique sous le déguisement de la sécurité nationale». Les attentats du 11 septembre, dont nous avons déjà parlé, ont porté un coup décisif à l'application de lois fascistes aux USA et de la suppression des libertés démocratiques. La promulgation de lois fascistes donne ainsi raison à J. Garisson et les Skull & Bones peuvent se frotter les mains. Si Ben Laden, formé dans les camps de la CIA, est bien l’auteur des attentats, il n’en est pas le seul commanditaire. Le coup d’essai américain entamé avec Hitler se prolonge avec Ben Ladden.

L’Antéchrist sort du Buisson.



En 2001 le commandant en chef des forces noires S&B, le Général Bush junior, a décidé de ne pas ratifier le protocole de Kyoto sur la réduction de 25% des gaz à effet de serre ; la planète peut donc crever tranquille. Il s’est résolu illégalement à augmenter de 30% les droits de douane sur les importations d’acier ; l’OMC à la botte des américains laisse faire. 

Par contre elle a autorisé des représailles économiques contre l’Europe qui refuse le boeuf aux hormones US, ..SS. Cela datait déjà de l’ère Clinton. On ajoutera la banqueroute organisée de l’Argentine et les frauduleuses spéculations des sociétés ENRON, Worldcom qui mettent des milliers de gens au chômage, sans compter ceux qui ont  tout perdu dans un boursicotage hasardeux.

Selon un document officiel obtenu par le Los Angeles Times, un programme vient d'être lancé par le Pentagone sur la possibilité d'utiliser des bombes nucléaires (mini-nukes) 20 dans des cas biens précis, mais entièrement contestable. La mise en place de ce programme annonce bien que les Etats-Unis sont en train de reconsidérer totalement leur doctrine de l'arme nucléaire en l’axant sur la destruction systématique des infrastructures dite terroriste. C’est un précédent grave qui pourrait entraîner une politique militaire similaire chez les Russes en Tchétchènie et chez les Israéliens contre les Palestiniens.

En 2002, aux Etats Unis le dernier modèle de microprocesseur est une carte d'identité implantée dans le corps humain devant être lancé pour les tests officiels. Celui-ci est développé par la société Applied Digital Solutions (ADS) et porte le nom de VeriChip 21 (ci-contre). Nous sommes en plein dans le contexte Apocalyptique de Jean 22 post 11 septembre 2001. Ce système est déjà utilisé pour le bétail. Implanté dans le corps humain, encore un peu gros pour le crâne, le front ou la main, le VeriChip peut contenir tous types d'informations sur les individus et est équipé du GPS (Global Positioning System) 23. Ce sont les prémices avant l’instauration de la ferrade du code barre comme marqueur d’identité individuelle.

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19 WALL STREET AND THE RISE OF HITLER (Wall Street et la venue au pouvoir d’Hitler), par Antony C. Sutton, http://reformed-theology.org/html/books/wall_street/index.html
20 Observatoire des armes nucléaires françaises, http://www.obsarm.org/
21 http://www.adsx.com/index.html
22 13-16 : «Et la bête fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front».
23 Applied Digital Solutions : http://www.adsx.com/prodservpart/verichip.html

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Parmi toutes les raisons évoquées pour mettre en place le VeriChip et les systèmes du même types qui naîtront dans le futur, figurent bien sûr la sécurité et la lutte anti-terroriste. Verichip entend tester son système sur ses 50 cobayes avant de le soumettre à l'approbation de la Food and Drug Administration (FDA), afin de pouvoir le commercialiser. Des formalités qui n'ont pas été nécessaires pour signer un contrat avec un distributeur qui devrait vendre la technologie de Verichip et les autres produits d'Applied Digital Solutions dans trois pays d'Amérique du Sud. Ce premier contrat porte sur 300000 dollars, mais ADS espère engranger des revenus avoisinant les 2 millions dollars d'ici un an 24.

Faut-il y croire et comment réagir ?



Les réalités du monde moderne nous font devenir chèvre ne sachant plus à quel saint se vouer. Une partie du 3ème secret de Fatima révélé par le Pape le 13 mai 2000 était clair ; l’homme ne doit pas perdre la foi au risque de laisser les hordes de la bête immonde s’engouffrer insidieusement dans cette faille afin d’asservir la planète.

A la première question nous répondrons donc: « faites ce que bon vous semble !». Mais sachez qu’en vous voilant la face et niant tout ce qui vient d’être dit vous légitimeriez l’action des crapules qui gouvernent la Terre. En lisant la presse écrite ou en écoutant les billevesées des journaux télévisés sans user des 3 tamis de Socrate, le vrai, le bon et l’utile, vous altérez votre jugement et accentuez leur pouvoir. Les médias masquent à leur auditoire la vérité25 car ils sont tous affiliés au Système mis en place par le gouvernement occulte. Rien ne transpire, dans la presse soumise, des actes des Bilderberg, CFR, Trilatérale, S&B, Round Table, Société de Jason , Fabian Sociéty 26 etc...

En son temps Victor Hugo, grand Initié que l’on connaît, écrivait dans Tas de pierre: « La presse a succédé au catéchisme dans les gouvernements du Monde ; après le pape, le papier ». En 1964 Pierre Mariel confirmait : « En réalité, de tous temps et maintenant plus que jamais, les sociétés secrètes mènent le monde» 27.

La France n’est pas exempte de cette autocensure. De nombreux patrons de presse et de l’audiovisuel français sont les acolytes de cette cohorte. Parmi eux: Thierry de Montbrial du Monde ; Stéphane Hessel membre de la Haute Autorité de l’Audiovisuel ; André Roussellet fondateur de Canal+, PDG du Groupe Havas et ancien administrateur de RTL ; l’américaniste convaincu Claude Imbert du journal le Point 28 et éditorialiste sur LCI où celui-ci affirmait pendant la période préélectorale, je cite : « l’anti-américanisme est le socialisme du pauvre ».

Preuve est faite, il y a donc bien un socialisme de riche : un socialisme capitaliste. Cet aveu, impliquant une valorisation nouvelle de cette doctrine, défini comme une falsification de l’histoire tous les idéaux socialistes. Bakounine, disciple de Weishaupt et des Illuminés de Bavière, Netchaïev dans catéchisme révolutionnaire29 parlaient et agissaient, selon les mêmes préceptes. Lénine poussera cette technique à la perfection. A Washington, les disciples de Weishaupt sont à leur apogée dans leurs dérives Illuministes mondialo-capitalistes.

H.G. WELLS, auteur de nombreux romans de science-fiction dont «la machine à explorer le Temps » et de quelques ouvrages de politique publia en 1928: « The Open Conspiracy », traduit la même année sous le titre « La Conspiration au Grand Jour » était un proche de la Fabian Sociéty. Il a le mérite d'une grande clarté dans l'exposé du complot mondialiste instrumentalisé par un GOUVERNEMENT MONDIAL au moyen de l’ELITE de la Société, principalement les BANQUIERS. Il décrit parfaitement la méthode de grignotage et de noyautage des institutions visant le contrôle des organisations pour imprégner progressivement les esprits et obtenir un consensus sur le message mondialiste. L’exemple actuel de censure le plus flagrant est la médiatisation outrancière anti-Lepen au second tour des élections présidentielles.

On peut penser ce que l’on veut de ce personnage là, aussi antipathique soit-il, mais les maîtres à penser viennent de se « torcher le cul » avec le voile de la démocratie. Désolé de cette vulgarité. Nos sentiments envers eux sont à la hauteur de leur bassesse. Leur cupidité n’a d’égale que leur capacité de nuire à autrui. A la seconde question et si vous êtes dans l’affirmative de la première, la réponse viendra de vous-même en agissant en connaissance de cause.

La solution la plus soft mais qui donne l’impression d’être édenté face à une meute d’enragés, est de dénoncer leurs activités dans la clandestinité, toujours et encore. Quitte à passer pour un imbécile ; un imbécile averti vaut bien un troupeau de moutons résignés dans l’ignorance. George Orwell écrivait : « En temps de supercherie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire ». C’est une Résistance pacifique et non passive que nous préconisons. Vous avez aussi l’option « José Bové » ; très médiatique, manifs en tout genre et séjour à l’ombre assuré. La puissance de ces individus réside dans la manipulation des masses populaires. Ils exploitent l’incrédulité comme la crédulité des peuples usant de tous les moyens mis à leur disposition : presse écrite, télévision, radio, maison d’édition ou tout autre organe ayant un tant soit peu rapport avec la communication à grande échelle, pour ne pas dire à tous les

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24 Zdnet france
25 Voir pour l’exemple, « le fantôme de Delain »
26 FABIANISME ou Socialisme Fabien, société secrète créée à Londres en 1884. Le terme vient de Fabius Cunctator, le Temporisateur, général romain opposé à Hannibal, qui guettait patiemment son adversaire avant de l'attaquer et savait opérer un repli tactique.
27 L'Europe païenne du XXe siècle, magie noire en Angleterre, tziganes, gitans et romanichels, l'Allemagne païenne, Ed la Palatine, 1964, p.170.
28 Une nouvelle Synarchie Internationale, H. Coston, 1991. Voir aussi http://www.bilderberg.org
29 L'alliance de la démocratie et l'association internationale des travailleurs, par Marx Engels, 1873.

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Echellon. La manoeuvre consiste à faire croire que tout opposant à leurs thèses nauséabondes est un fou, paranoïaque, extrémiste de droite. Leurs sophismes égalent leur machiavélisme en s’assimilant à du terrorisme intellectuel. Ils sont aidés en cela par des groupements prétendus antiracistes, rationalistes ou prônant la science du doute. La véritable imposture est la sous nos yeux quand ces coteries s’autorisent à recourir au côté obscur de la force alors qu’elles persistent nier son existence.

Après tout, être pris pour un fou ne nous émeut guère puisque entendu au sens symbolique du terme, celui dont cette bande de gangsters en col blanc raffole, nous devrions être alors le porteur de Vérité ; le Mat égyptien pour les mettre en échec, à leur grand désarroi : échec aux rois, échec et mat ! Même si des années de ténèbres se profilent à l’horizon, combien serons-nous à agir dans ce sens : combien de porteur de Vérité, pour qu’enfin règne la lumière? Car en définitive... tout est Ecrit.
 
Janus 14.07.2002

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PAROLES D'HISTOIRE

Vous pouvez diffuser ce texte en mentionnant l'auteur : Janus & Co. – 2002/2003 et le Blog Paroles d'Histoire. Merci.

jeudi 11 septembre 2014

LE SURVIVALISTE (Bienvenue En Enfer) Par Le Noble Inconnu






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Si la vie était un jeu… la seule règle serait de survivre







L’homme qui répond aux questions ci-dessous, raconte comment lui et son clan ont survécu pendant un an dans une ville de 60 000 habitants durant l’effondrement de la Bosnie en 1992.

Sans eau, sans électricité, sans pétrole, sans système de santé, sans protection civile, sans systèmes de distributions ou de réseaux traditionnels, ce survivant devenu par la suite survivaliste, témoigne sans détours d’une survie urbaine crue et pragmatique.

L’échange est long, et ce qui est présenté ici n’est qu’une ligne droite pouvant nous faire conscientiser certaines lacunes, ou encore remettre en cause certaines idées quant à l’effondrement de la normalité dans un univers urbain.


L’avantage de ce retour d’expérience, est qu’il est bâtit sur un questionnement purement survivaliste issu du forum « Survivalist Boards », et que l’orientation de l’entretien est donc extrêmement ciblé sur les réalités d’une survie urbaine durant un effondrement de la normalité.

Même si ce témoignage reste d’une situation extrême, il nous permet d’entrevoir certaines réalités, et de rétablir une certaine priorité au sein de nos préparations.

Je suis de Bosnie, et comme vous le savez, c’était l’enfer la bas de 1992 à 1995. Pendant 1 an, j’ai vécu et survécu dans une ville de 60 000 habitants sans électricité, sans pétrole, sans eau courante, sans services traditionnels de distribution de nourriture et de consommables, et sans aucune organisation gouvernementale.

Notre ville était encerclée par des forces armées pendant 1 an, et dans cette ville, c’était la merde. Nous n’avions pas de police ou d’armée organisée… il y avait des groupes armés, et ceux qui étaient armés défendaient leurs maisons et leurs familles.

Quand tout a commencé, certains d’entre nous étaient mieux préparés que d’autres, mais la plupart des familles voisines n’avaient de la nourriture que pour quelques jours.

Certains d’entre nous avaient des pistolets, et très peu étaient ceux qui avaient des AK47 et des fusils. Après 1 ou 2 mois, les gangs ont commencés leur destruction : les hôpitaux par exemple, se sont rapidement transformés en abattoirs.

Les forces de police n’étaient plus présentent, et l’absentéisme du personnel hospitalier était de plus de 80 %.

J’ai eu de la chance, ma famille était large à cette époque (15 membres dans une grande maison, 6 pistolets, 3 AK47), et donc nous avons survécu… tout du moins la plupart d’entre nous.

Les Américains balançaient des MRE (Meals Ready to Eat - Rations de combat) tous les 10 jours pour aider les villes encerclées comme la notre, mais ce n’était jamais assez. Quelques maisons avaient des petits jardins potager, mais la plupart n’en avaient pas.






Après 3 mois, les premières rumeurs de décès par famine commençaient… mais aussi les décès par exposition au froid.

Nous avons démonté toutes nos portes, l’encadrement des fenêtres des maisons abandonnées, notre parquet… et j’ai aussi brûlé la totalité de nos meubles pour nous tenir chaud.

Beaucoup sont mort de maladies, surtout à cause de l’eau (2 membres de ma famille), nous buvions principalement l’eau de pluie, nous mangions du pigeon et même du rat.

La monnaie est vite devenue de la merde… Nous faisions du troc ; pour une boite de boeuf, tu pouvais avoir une fille pour quelques heures (c’est dur, mais c’était la réalité), je me rappel que la plupart des femmes qui vendaient leurs corps étaient des mères désespérées.

Armes à feu, munitions, bougies, briquets, antibiotiques, pétrole, piles et nourriture… on se bâtaient comme des animaux pour ça.

Dans une situation comme celle-la, tout change, et la plupart des gens deviennent des monstres… c’était moche.

La force était dans le nombre. Si vous étiez tout seul à vivre dans une maison, ce n’était qu’une question de temps avant d’être pillé et tué… peu importe si vous étiez armé.

Moi et ma famille, nous sommes prêt maintenant ; je suis bien armé, j’ai un bon stock et je suis « éduqué ».

Ce n’est pas important ce qui va se passer ; tremblement de terre, guerre, tsunami, extra-terrestres, terrorisme, pénurie, effondrement économique, émeute… l’important c’est que quelque chose va se passer !

De mon expérience, vous ne pouvez pas survivre seul, la force est dans le nombre, soyez proche de votre famille, préparez avec elle, choisissez vos amis sagement et préparez-vous avec eux aussi.

1. — Comment vous déplaciez-vous en sécurité ?

En fait la ville était divisée en communauté de rues. Dans ma rue (15 / 20 maisons) nous avons organisé des patrouilles (5 hommes armés chaque soir) pour garder un oeil sur les gangs et les ennemies.

On troquait entre nous dans la rue. A 5 kilomètres il y avait une rue très organisée pour le troc, mais c’était trop dangereux de s’y rendre pendant la journée à cause des tireurs d’élite.

 En plus on avait plus de chance de se faire dépouiller la bas que de troquer, et je n’y suis allé que 2 fois, et seulement quand j’ai vraiment eu besoin de quelque chose de particulier et d’important (il parle principalement ici de médicaments, et notamment d’antibiotiques).

Personne n’utilisait les voitures en ville parce que les routes étaient bloquées avec des débris, ou d’autres voitures abandonnées… et le pétrole valait de l’or !
 
Si je devais aller quelque part c’était de nuit. Ne jamais se déplacer seul, mais jamais en groupe important non plus (2 / 3 hommes). Toujours armé, très vite, et toujours dans les ombres au travers des ruines, jamais dans les rues.

Il y avait beaucoup de bandes organisées, 10 / 15 personnes, parfois 50… mais il y avait aussi des gens comme toi et moi, des pères, des grands pères, des gens bien avant la merde, qui maintenant tuais et pillais.

Il n’y avait pas vraiment de bons et de méchants… la plupart étaient entre les deux ; c’est à dire prêt à tout, au bon comme au moins bon.

2. — Et le bois ? Il me semble qu’il y a beaucoup de forêts autour de ta ville, pourquoi avez-vous brûlé vos meubles et vos portes ?

Autour de ma ville il n’y a pas beaucoup de bois. Ma ville était une très belle ville, elle ressemblait à n’importe qu’elle autre ville avec ses cinémas, ses restaurants, ses écoles, son aéroport, ses centres culturels…

Nous avions des arbres dans la ville, des parcs et des arbres fruitiers… mais tous les arbres ont été brûlé en moins de 2 mois.

Quand tu n’a pas d’électricité pour préparer la nourriture et te chauffer, tu brûles ce que tu as sous la main ; tes meubles, tes portes, ton parquet (et ça brûle vite ce bois là !).

Nous n’avions pas de banlieue et de fermiers. Dans les banlieues c’était l’ennemie, et nous étions encerclés. Et dans la ville, tu ne savais pas qui était ton ennemi.

3. — Quelles sorte de savoir-faire as-tu utilisé durant cette période ?

Tu peux imaginer que d’une certaine manière c’est le retour à l’âge de pierre ! Par exemple, j’avais une bouteille de gaz. Mais je ne l’utilisais pas pour faire chauffer ou préparer notre nourriture, c’était trop précieux !

J’ai bidouillé la bouteille pour pouvoir y attacher un tuyau pour recharger les briquets. Les briquets, ça n’a pas de prix !

Une personne m’amenait un briquet vide, je le rechargeais, et je prenais une boite de conserve ou une bougie en échange par exemple.

J’espère que tu comprends mon exemple.

Aussi, je suis infirmier. Dans ces conditions, mes connaissances étaient mon argent.

Soyez éduqués et entraînés… durant un tel effondrement, tes connaissances valent de l’or si tu sais réparer certaines choses.

Les objets et les stocks vont disparaitre un jour, c’est inévitable… mais tes connaissances peuvent être ta nourriture.

Je veux dire… apprend à réparer les choses ; les chaussures ou les gens…

Par exemple, mon voisin savait faire du pétrole pour les lampes… il n’a jamais eu faim.




4. — Si tu avais 3 mois pour te préparer aujourd’hui, qu’est ce que tu ferais ?

Si j’avais eu 3 mois pour me préparer ? Hmmm !… fuir à l’étranger ? (blague). Aujourd’hui, j’ai conscience que les choses peuvent s’aggraver très très rapidement.

J’ai de la nourriture, des produits pour l’hygiène, de l’énergie etc. 

Un approvisionnement de 6 mois.

Je vis en appartement avec une bonne sécurité. J’ai une maison avec un abris dans un village à 5 kilomètres de mon appartement, et dans cette maison j’ai encore 6 mois d’approvisionnement. Ce village est une toute petite communautés, la plupart des habitants sont préparés… ils ont appris avec la guerre. J’ai 4 différentes armes à feu avec 2 000 munitions chacune.

J’ai un bon jardin avec la maison et des connaissances en jardinage.

Aussi, j’ai un don maintenant pour sentir la merde… tu sais, quand tout le monde autour de toi dit que tout va bien se passer, mais que toi tu sais qu’en fait tout va s’effondrer ?

Je pense que j’ai la force de faire tout ce que je dois faire pour survivre et protéger ma famille, parce que quand tout s’effondre, soit sûr, si tu n’a rien, tu vas faire des choses qui ne sont pas très jolies pour sauver tes gosses… tu veux juste survivre avec ta famille.

Survivre seul ; aucune chance (c’est mon opinion), peu importe si tu es armé et préparé, au final, si tu es seul tu vas mourir, je l’ai vu… plein de fois.

Des groupes et des familles avec énormément de préparation et de connaissances variées, c’est le mieux.

5. — Quel matériel devrions-nous stocker ?

Ça dépend. Si tu veux survivre comme un voleur, la seule chose dont tu as besoin se sont des armes et beaucoup de munitions.

A part des munitions, de la nourriture, du matériel pour l’hygiène et de l’énergie (piles etc.), tu peux te pencher sur des petites choses faciles à troquer ; couteaux, briquets, savon, pierres à feu…

Aussi, avoir beaucoup d’alcool, le genre qui se garde longtemps, comme du whisky par exemple, la marque n’est pas importante, ça peut être le truc le moins chère possible, mais c’est très bien pour le troc dans les moments difficiles ou pour désinfecter des blessures.

Le manque d’hygiène a fait beaucoup de morts. Tu vas avoir besoin de choses très simples, mais en quantités importantes, comme énormément de sacs poubelle, je veux dire, énormément !

Et beaucoup de rubans adhésifs toilés (duct tape). Des assiettes et des gobelets en plastique ou en carton… tu vas en avoir besoin ; beaucoup !

Je sais, parce que nous n’en avions pas du tout.
 
Mon opinion est que le matériel pour l’hygiène est peut être encore plus important que la nourriture. Tu peux facilement tuer un pigeon, ou trouver quelques plantes à te mettre sous la dent, mais tu ne peux pas tuer du produit désinfectant pour les mains par exemple.

Plein de produit pour nettoyer, désinfecter, beaucoup de savon, de la Javel, des gants, des masques… tout ce qui est jetable.

Aussi, un entraînement dans les premiers soins, apprendre à nettoyer une plaie, une brûlure ou même une blessure par balle, car il n’y a pas d’hôpital… même si tu trouves un médecin quelque part, il n’aura pas de médicaments, ou tu n’auras rien pour le payer.

Apprendre à utiliser les antibiotiques, et en avoir beaucoup.
 
Pour les armes il faut rester simple.

Maintenant je porte un Glock 45, parce que j’aime bien, mais c’est pas une arme ou un calibre répandu ici, donc j’ai aussi deux 7,62 mm TT pistolets russes cachés, parce que tout le monde à cette arme ici, et beaucoup de munitions.

Je n’aime pas les Kalachnikov, mais c’est pareil, tout le monde en a une… donc…

Il faut avoir des choses petites et discrètes.

C’est bien d’avoir un générateur par exemple, mais c’est mieux d’avoir 1 000 briquets BIC. 

Le générateur, dans une situation merdique, va attirer l’attention. 1 000 briquets ne prennent pas de place, c’est pas chère, et tu peux toujours les troquer pour quelque chose.

Pour l’eau, la plupart du temps on récupérait l’eau de pluie dans 4 gros tonneaux, après on la portait à ébullition… on avait aussi une rivière pas loin, mais l’eau est vite devenue trop polluée.

Le matériel pour l’eau est très important. Il faut avoir des tonneaux, des seaux et des récipients pour stocker et transporter l’eau.

6. — Est-ce que l’or et l’argent métal t’ont aidé ?

Oui. Personnellement, j’ai échangé tout mon or pour des munitions.

Parfois on était capable d’utiliser de la monnaie (Mark et Dollars) pour acheter certaines choses, mais ces occasions étaient rares, et le prix était toujours exorbitant. Par exemple, une boite de haricots valait 30/40 $. La monnaie courante s’est très vite effondrée.

Simplement, on troquait quelque chose pour autre chose.

7. — Est-ce que le sel avait de la valeur ?

Oui, mais pas autant que le café ou les cigarettes. J’avais beaucoup d’alcool, et j’ai troqué avec sans problème. La consommation d’alcool était plus de 10 fois supérieur qu’en temps normal.

Maintenant, c’est probablement mieux de stocker des cigarettes, des briquets et des piles pour le troc parce que ça prend moins de place.

Je n’étais pas un prepper (1) à l’époque, on a pas eu le temps de se préparer… quelques jours avant que la merde atterrisse dans le ventilateur, les politiciens à la télé répétaient que tout allait bien.


Quand le ciel nous est tombé sur la tête, on a juste pris ce qu’on pouvait.

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1 — Apprendre à faire pousser des légumes, faire son pain, élever des poules,
récolter ses semences, se soigner avec les plantes, coudre, réparer moteurs et
autres, cordonnerie, récupérer l’eau de pluie et de puits, devenir autonome en
énergies diverses, etc. Pour les adeptes du prepping, « préparation », il s’agit, d’un
entraînement pour un futur probable.


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8. — Est ce que ça a été difficile d’obtenir une arme à feu durant l’événement et qu’est ce que vous avez pu troquer pour les armes et les munitions ?

Après la guerre, chaque maison avait une arme.


La police a réquisitionnée pas mal d’armes au début de la guerre… mais la plupart des gens ont caché leurs armes quelque part.


J’ai une arme légale (licence), et les autorités ont une loi qui s’appelle «collection temporaire ». Dans une situation de trouble (émeutes par exemple…), le gouvernement a le droit de temporairement confisquer toutes les armes… donc tu gardes ça en tête. Tu sais, il y a des gens qui ont une arme légale, mais ceux qui ont des armes légales ont aussi des armes illégales cachées quelque part, juste au cas ou il y aurait une confiscation.


Si tu as de bonnes choses à troquer, c’est pas compliqué de trouver une arme pendant une situation difficile, mais ce qu’il faut savoir, c’est que les premiers jours sont les plus dangereux en terme de chaos et de panique, et que peut être que tu ne vas pas avoir le temps de trouver une arme pour défendre ta famille. Ne pas être armé durant la panique, le chaos et les émeutes… c’est pas bien.


Dans mon cas, à un moment un homme avait besoin d’une batterie de voiture pour sa radio, et il avait des fusils… j’ai troqué la batterie pour 2 fusils. Pour les munitions… parfois je troquais des munitions pour de la nourriture, et quelques semaines plus tard de la nourriture pour des munitions.


Par contre, je ne faisais jamais de troc chez moi, et jamais dans des quantités importantes. 

Très peu de gens (voisins) savaient combien de choses j’avais chez moi.

Le truc, c’est de stocker le plus possible en rapport avec l’espace et l’argent… et après, suivant la situation, tu vois ce qui est le plus demandé.


Correction, munitions et armes auront toujours la première place pour moi… mais qui sait, numéro deux c’est peut être des masques à gaz avec des filtres.


9. — Et la sécurité ?


La défense était très primitive. Encore une fois, nous n’étions pas prêt… et nous avons utilisé ce que nous pouvions.


Les fenêtres étaient cassées, les toits étaient en piteux états à cause des bombardements.


Toutes les fenêtres étaient bloquées avec quelque chose : sacs de sables, pierres. J’ai bloqué ma porte de jardin avec des débris, et j’utilisais une échelle en aluminium pour passer au dessus du mur.

Quand je revenais chez moi, j’appelais quelqu’un pour qu’il me passe l’échelle.


Un mec dans notre rue a complètement barricadé sa maison. Il a fait un trou dans un mur connecté à la maison de son voisin qui était en ruine… une entrée secrète. Ça va paraître étrange, mais toutes les maisons les plus sécurisées ont été pillées et détruites en premier.


On avait de belles maisons dans mon quartier, avec des murs, des chiens, des alarmes et des barres de fer aux fenêtres.

Les foules ont attaquées ces maisons en premier… certaines étaient défendues et ont tenues, d’autres non… ça dépend combien d’armes et de bras ils avaient à l’intérieur.


Je pense que la sécurité c’est important, mais il faut là savoir garder un profil bas… oublies les alarmes par exemple. Si tu vies en ville et que la merde arrive, tu vas avoir besoin d’un endroit simple et sobre, avec beaucoup d’armes et de munitions.


Combien de munitions ? Le plus possible.


Il faut garder ton domicile le plus inintéressant possible.


Aujourd’hui ma porte est en acier pour des raisons de sécurité, mais seulement pour me sauvegarder de la première vague de chaos… après ça, je pars pour retrouver un groupe plus important (famille et amis) à la campagne.
 

A la maison, on a eu des situations pendant la guerre, pas besoin de rentrer dans les détails… on a toujours eu plus de puissance de feu, et le mur en brique.
 

Aussi on avait toujours quelqu’un qui surveillait la rue… une bonne organisation au cas ou les gangs viennent est primordial.

Il y avait toujours des coups de feu en ville.


Encore une fois, la défense de notre périmètre était très primitive… toutes les issues étaient barricadées, avec juste des petites ouvertures pour les fusils, et toujours au minimum 5 membres de la famille à l’intérieur prêt à se battre, et une personne dans la rue, cachée.
 

Pour éviter les tireurs d’élite, on restait à la maison toute la journée.
 

Dans les premiers temps, les faibles meurent, et les autres se battent.
 

Il n’y avait presque personne dans les rues durant la journée à cause des tireurs d’élite… la ligne de défense était extrêmement rapprochée.
 

Beaucoup sont mort parce qu’ils voulaient aller se renseigner sur la situation par exemple… c’est très très important, il faut se rappeler que nous n’avions pas d’informations, pas de radio, pas de télé… rien, juste des rumeurs. Il n’y avait pas d’armée organisée… mais nous étions tous des soldats.

On était forcé.


Tout le monde portait une arme et essayait de se protéger.
 

Dans la ville, tu ne peux pas porter de truc de qualité parce que quelqu’un va te tuer et te prendre tes affaires.

Tu ne peux même pas avoir un beau fusil, et ainsi attirer l’attention.
 

Je vais te dire ; si c’est la merde demain, je veux rester sobre, et ressembler à tout le monde dehors, peureux, désespéré, confus, et peut être que je vais crier et pleurer un peu…



Pas de vêtement chic… je ne vais pas sortir avec mes super habits tactiques tout neuf et crier : « je suis la, vous êtes tous mort maintenant les méchants ! ».

Je vais rester profil bas, lourdement armé et bien préparé en attendant et en évaluant mes options, avec mon meilleur ami ou mon frère à mes cotés.


Ça n’a pas d’importance d’avoir une super sécurité, un super fusil… si les gens voient que tu es rentable, qu’ils devraient probablement te voler, ils vont te voler.


C’est seulement une question de temps, et de combien de bras et d’armes vont être de la partie.


10. — Quelle était ta situation avec les toilettes ?
 

On utilisait une pelle et n’importe quel bout de terre à proximité de la maison faisait l’affaire… ça a l’air  sale, mais c’était sale. On se lavait avec l’eau de pluie récupérée, ou alors à la rivière, mais la plupart du temps c’était trop dangereux.

On avait pas de papier hygiénique… et même si j’en avais je le troquais.


C’était une sale situation.


Si je peux te donner un conseil ; en premier, il faut avoir des armes et des munitions… après tout le reste, et je veux dire tout !


Ça dépend de la place que tu as et de ton budget bien sur.


Si tu oublies quelque chose, c’est pas grave, il y aura toujours quelqu’un pour troquer… mais si tu oublies les armes et les munitions, tu ne pourras pas avoir accès au troc.


Aussi, je ne vois pas les grandes familles comme plus de bouches à nourrir, je vois les grandes familles comme plus d’armes et plus de forces… après, c’est dans la nature des gens de s’adapter.


11. — Et les soins pour les gens malades ou blessés ?

Les blessures étaient principalement des blessures par balles.


Sans les spécialistes et tout le reste, si la victime avait la chance de trouver un docteur quelque part, il avait 30 % de chance de s’en sortir. Ce n’était pas comme dans les films, les gens mourraient… beaucoup sont morts de petites blessures infectées.


J’avais des antibiotiques pour 3 ou 4 traitements, bien sur, seulement pour ma famille.
 

Des choses très bêtes tuaient les gens.
 

Une simple diarrhée est capable de te tuer en quelques jours sans les médicaments et l’hydratation nécessaire… surtout les enfants.
 

On a eu beaucoup de maladies de la peau, et des empoisonnements alimentaires… on pouvait pas faire grand chose.
 

On faisait beaucoup avec les plantes locales et l’alcool, et pour le court terme ça allait, mais sur le long terme c’était horrible.
 

L’hygiène est primordiale… et avoir le plus de médicaments possible, surtout les antibiotiques.





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PAROLES D'HISTOIRE

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mardi 2 septembre 2014

Manifeste nationaliste révolutionnaire∗ François Duprat





∗François Duprat (1940–1978), Manifeste nationaliste révolutionnaire, texte posthume, Cahiers européens Hebdo — Notre Europe (no 46).


Notre situation politique impose une révision drastique de nos thèmes et de nos méthodes d’action, mais il ne s’agit pas, cette fois-ci, de se limiter à une critique, hélas trop facile, des expériences antérieures. Il est frappant de constater que nos axes de réflexion sont uniquement fondés sur l’histoire des mouvements nationalistes français, en dépit de nos professions de foi anti-chauvines et « européennes ». Nous négligeons systématiquement l’apport,passé mais aussi présent,de mouvements infiniment plus importants que les nôtres, sous prétexte d’une «spécificité nationale». Certes, chaque pays a une vocation particulière et l’on ne peut plaquer sur lui des méthodes d’action adaptées à d’autres structures. Mais il ne faut pas exagérer cette difficulté. C’est l’incroyable ignorance de l’Histoire et de l’actualité par les chefs nationalistes français qui a conduit à cet état de fait. Il est donc possible de se mettre à l’école des autres organisations nationalistes, en faisant l’effort d’adaptation assurant la bonne interprétation de la stratégie et de la tactique suivies par ces mouvements. Le programme d’action nationaliste, qui est présenté ici, est directement issu de cette prise de conscience:le nationalisme révolutionnaire représente une valeur universelle que chaque peuple découvre selon des modalités propres, tout en se rattachant à un fond commun. Notre tâche est de définir cette «Voie française vers la Révolution nationaliste», seule possibilité qui existe pour notre cause de combattre pour la victoire et non pas pour de nouvelles défaites !


I Qu’est-ce que le nationalisme révolutionnaire ? 



Nous devons essayer de définir d’une façon concrète ce qu’est le nationalisme révolutionnaire, en évitant de dire ce qu’il n’est pas (comme on le fait le plus souvent), mais bien en insistant sur ce qu’il est d’une façon positive. 

Le nationalisme révolutionnaire représente une tentative de prise en charge de la crise actuelle de l’Europe, sur le plan d’une remise en cause radicale des valeurs de la dite société.

Ce nationalisme révolutionnaire propose comme noyau central de l’action humaine l’idée de Nation, conçue comme un rassemblement organique d’éléments qui, sans elle, ne représenteraient qu’un agrégat sans consistance et traversé de tensions destructrices. La Nation organisée ne peut être qu’une nation où les différences de classe ont été éliminées d’une façon réelle, et non par des vœux pieux, car de telles différences supposent automatiquement des tensions, néfastes à l’harmonie nationale.Ces tensions doivent être éliminées par l’État, qui est celui du «peuple tout entier». 

Comment pouvons nous définir le peuple d’une façon cohérente ? Le peuple ne peut être que l’ensemble de ceux qui contribuent au développement national, ce qui en exclut les profiteurs, les parasites, les représentants des intérêts étrangers.Quels sont les groupes sociaux qui font partie de la réalité de notre peuple ? – les ouvriers, en tant que producteurs de base; – les paysans, petits propriétaires, fermiers, métayers ou ouvriers agricoles, puisqu’ils forment un groupe directement attaché à la production; – la petite bourgeoisie, dans la mesure où elle participe elle aussi à la production, et où ses activités de service et de distribution sont directement liées aux nécessités du développement harmonieux des échanges au sein de la population; – les éléments nationaux de la bourgeoisie en tant que classe maîtresse d’une bonne partie des moyens de production, c’est-à-dire tous les participants actifs à la production, au niveau de la direction et de la gestion, dans la mesure où ils forment un secteur réellement indépendant des groupes et intérêts étrangers. 

Nous devons insister sur l’aspect national exigé de ce groupe en sachant qu’une bonne partie de ses membres sont, en réalité, liés à des forces étrangères à notre peuple. Le nationalisme révolutionnaire envisage la France comme une nation colonisée, qu’il est urgent de décoloniser. Les Français se croient libres alors qu’ils ne sont, en vérité, que les jouets des lobbies étrangers, qui les grugent et les exploitent, grâce à la complicité d’une fraction des classes dirigeantes, à qui ces lobbies jettent quelques morceaux de leur festin. Face à cette situation, nous pouvons estimer que les conditions de lutte des nationalistes révolutionnaires sont similaires à celles qui furent le lot des groupes

nationalistes du tiers monde (il importe peu, à cet égard, que la France, en raison de son passé colonial, ait été, en même temps, durant une certaine période, à la fois colonisatrice et colonisée en particulier sous la IVe République). Il est évident que cette situation de pays colonisé n’est pas perçue par nos compatriotes; cette cécité n’est due qu’à l’habileté de nos exploiteurs, qui n’ont de cesse que de prendre le contrôle des mass-media, puis,insensiblement,de toute notre culture nationale, dont la réalité même peut désormais être délibérément niée. 

Par cette méthode, il devient incontestablement très difficile de faire comprendre aux Français qu’ils vivent dans un pays dont le peuple n’est pas forcément maître de son destin. Le processus de destruction de notre identité nationale, pour hypocrite et camouflé qu’il puisse être, n’en est déjà pas moins très fortement entamé et le premier devoir des nationalistes révolutionnaire est d’y faire face. La conscience de l’état de nation dominée qui est celui de notre patrie représente la première pierre de notre édifice doctrinal. 

En effet, nous devons estimer que notre devoir le plus impératif et le plus évident est de tout faire pour mettre fin à cet état de chose. Puisque les Français ne sont pas les vrais maîtres de leur patrie, la traditionnelle opposition faite par les nationalistes entre un « bon capitalisme » national et un «mauvais capitalisme» international, n’est qu’une pure et simple duperie. Le capitalisme en France ne peut être qu’un outil entre les mains des véritables propriétaires de la nation. 

Dès lors, les nationalistes révolutionnaires ne peuvent accepter une formulation économique totalement contradictoire avec leurs aspirations nationales les plus évidentes. Le capitalisme est une formule économique qui sous-entend l’esclavage de notre Nation. Mais il doit s’agir pour nous d’une opposition radicale et non uniquement dans les mots (comme ce fut trop souvent le cas). 

La Nation doit reprendre le contrôle de la vie économique, et, spécialement, des secteurs où les intérêts étrangers sont les plus puissants .Banques,secteurs de pointe,centres de recherche et de distribution doivent être repris par le peuple français. Le pseudo-sacro-saint principe de la propriété privée n’a pas à jouer, car des biens illégalement acquis ne réclament ni respect, ni compensation. 

Les biens repris par la nation devront être gérés selon les techniques qui assureront à la fois la pérennité de leur récupération et une utilisation rationnelle. La formule la meilleure serait probablement un contrôle souple de l’État et la remise au public ,sous forme de don ou de vente à bas prix, d’actions représentant le capital des biens retournés à la communauté nationale. La reprise en main de notre économie permettra la récupération de l’indépendance nationale, puisque les éléments exploiteurs, privés de toute source

d’enrichissement, n’auront plus aucune raison de demeurer sur le territoire national. Nous devons donc considérer que notre programme de libération politique et sociale de notre peuple passe par l’adoption d’une économie communautaire au niveau des moyens de production. Les moyens de production sont aujourd’hui aux mains d’intérêts étrangers, pour une bonne part,soit directement, soit indirectement. 

Or, la possession de ces moyens représente la possibilité d’exploiter le travail de notre peuple, en sécrétant de nouvelles richesses, qui assurent le renforcement de la mainmise extérieure. La récupération des richesses nationales doit aller de pair avec la fin de l’imprégnation culturelle étrangère au sein de notre sphère civilisatrice. Nous devons remettre en honneur notre tradition nationale, refuser les apports extérieurs qui en sont la négation ou l’affadissement, tout en redonnant à notre peuple une tâche à la mesure de son destin historique. Cette tâche ne peut être que l’édification d’un système politico-économique susceptible de servir de modèle aux nations confrontées au même problème, à savoir celui de la libération interne d’une influence extérieure prédominante. 

En redonnant aux Français, l’ambition des nationalistes révolutionnaires se plaçant à ce niveau, la volonté de combattre et de vaincre, nous donnerons le signal de la renaissance nationale de la Patrie. L’histoire glorieuse de notre nation a toujours été fondée sur une volonté acharnée de vivre libre; en restaurant cette tradition multi-séculaire, nous mettrons fin à ce processus de «génocide culturel et biologique»,qui vise à détruire notre peuple et son organisation, en tant qu’entité cohérente et unie. Notre volonté de libérer notre nation prend place dans une conception plus large de l’histoire, conception qui est à la base même de notre combat idéologique. 

Pour nous nationalistes révolutionnaires, l’histoire est fondée sur la compétition des peuples, qui agissent d’une façon bénéfique en vue de maintenir leur originalité dans tous les domaines, aussi bien sur le plan ethnique, culturel, politique, etc. Tout ce qui s’oppose à cette originalité vise, en fait, à détruire le moteur même de l’histoire et constitue une attitude foncièrement réactionnaire et anti-populaire, au sens plein du terme. Jamais l’homme n’aurait pu progresser sans une attitude foncière d’émulation par rapport à ses semblables, et les luttes entre groupes, ethniques ou autres, soit militaires soit pacifiques, ont toujours été le véritable moteur de l’histoire. L’indépendance des groupes humains s’est codifiée,il y a des centaines d’années, dans un type, désormais universel, celui de l’État-Nation. 

Par contre,les tentatives d’Empires,universels ou plus limités,se sont effondrées dans le sang ou représentent, comme les Empires chinois ou soviétiques, de véritables « prisons des peuples », vouées tôt ou tard, à l’éclatement, lors d’un nouveau «printemps des peuples».

L’État-Nation, moteur de l’histoire, doit être homogène, non pas sur un plan strictement racial, ce que l’expérience historique ne prouve absolument pas, mais sur un plan de cohésion et de coopération mutuelle entre les divers participants de ce groupement historique. Les éléments qui refusent cette cohésion ne sont pas les bienvenus dans cet État-Nation et, au minimum, ne doivent pas avoir la possibilité matérielle de développer leur influence et leur puissance au détriment de la communauté nationale. 

L’histoire ne peut prendre son sens que si la réalité nationale des peuples est préservée. Le colonialisme économique et culturel que nous subissons, vise directement à interdire à notre nation de conserver ses caractéristiques propres. Le meilleur moyen de développer les potentialités nationales réside dans le maintien de notre intégrité en tant que peuple et tant que des menaces pèseront sur celle-ci, cette tâche sera primordiale pour les nationalistes révolutionnaires. 

Ce souci exclusif de protection nationale ne se place pas dans le cadre d’une hostilité quelconque à l’encontre des autres entités nationales. Bien au contraire, nous pensons qu’une France nouvelle aurait comme objectif d’aider les autres nations-sœurs à acquérir le même type d’indépendance qu’elle. 

Si l’histoire est, avant tout, libre jeu des compétitions entre groupes organisés, le principe même de la vie humaine est issu de cette conception. Pour nous, l’homme n’est capable de progrès que si sa vie est fondée sur deux principes clairs : – émulation compétitive avec ses concitoyens, – coopération avec les autres membres de son groupe. L’émulation, facteur de progrès, doit être complétée par la coopération, pour éviter un écrasement, toujours possible, des faibles par les forts. 

La véritable fonction de l’État est d’ailleurs de compenser les inégalités inévitables, afin de maintenir la cohésion du groupe national. Ce rôle de l’État est directement lié à notre conception de la nation; l’État n’est pas seulement le gardien de l’indépendance de la Nation, il est aussi le garant de sa cohésion. L’État doit nécessairement disposer de larges pouvoirs et de moyens d’action étendus pour réaliser ses objectifs. Mais l’État doit être réellement au service du peuple et non au service exclusif des intérêts des groupes dominants; il doit être le régulateur de l’activité nationale, en cherchant en priorité à permettre le libre développement de notre peuple. 

Pour cela, l’État doit être directement issu du peuple et contrôlé par lui; le peuple doit être associé à l’État et à ses organismes de direction. La pseudo-doctrine élitiste, qui vouait la direction de l’État à des «élites» auto-déterminées est à abandonner. L’État populaire doit être un État où le peuple exerce pleinement ses droits politiques. En outre, il doit avoir les moyens de s’opposer à toute tentative d’oppression. Le meilleur moyen réside dans un article bien simple de la constitution américaine : le droit pour tout citoyen de détenir à son domicile des armes pour sa défense. 

Cette conception du citoyen armé correspond d’ailleurs parfaitement à notre volonté de réaliser une véritable défense nationale, par la mise en œuvre d’une organisation militaire de type populaire (dans le style d’une Garde nationale, ouverte à tous les citoyens français). Si les citoyens de l’État-populaire doivent pleinement participer à la vie et à l’organisation de leur État, c’est bien parce que nous refusons totalement la notion typiquement réactionnaire qui voudrait traiter les Français en mineurs incapables de prendre parti sur les grands problèmes de leur pays. 

Nous estimons au contraire que les Français sont des êtres majeurs et il est évident que notre peuple doit prendre en main son destin, sa libération passant par son adhésion librement consentie à une politique de défense nationale et populaire. Dans cette optique, les nationalistes révolutionnaires sont favorables à une conception politique étatique d’un style nouveau, c’est-à-dire une forme d’État authentiquement populaire et fort. Populaire, car tous les organismes étatiques doivent être issus du choix du peuple, le peuple participant à leur fonctionnement et à leur contrôle. 

Fort, car sa tâche très lourde ne peut être assumée avec succès que par l’existence de moyens de gouvernement permettant la mise au pas des intérêts étrangers. L’État, ainsi conçu, est donc directement lié au peuple et ne peut exister que par lui et pour lui. Ainsi, dans cet État populaire,les Français auront la possibilité d’être les maîtres de leur destin, tout en récupérant leurs richesses nationales, dont ils sont aujourd’hui frustrés. 

De cette façon, ils comprendront parfaitement ce qui est en jeu et feront bloc pour défendre ce qu’ils auront ainsi reconquis par leur action commune. Comment parvenir à la naissance de l’État populaire? Il est certain qu’un bouleversement aussi profond et aussi radical ne pourra s’effectuer sans des luttes violentes et nombreuses. Les exploiteurs de la nation n’accepteront pas d’être privés de leur butin sans se défendre avec une détermination sauvage. Si la menace devient réelle, ils bafoueront sans hésiter leurs prétendues conceptions humanitaristes et répondront par la terreur. 

Le combat politique doit donc être mené sur deux plans : – sur le plan électoral, en informant les Français de ce qui les menace, en essayant de regrouper autour de nos thèmes le maximum possible de nos compatriotes; – sur le plan purement politique,en mettant sur pied une organisation capable de relever le défi qui lui sera tôt ou tard lancé par les ennemis de la nation, organisation régie selon une discipline et une rigueur toutes militaires, en raison des circonstances où elle pourrait être amenée à intervenir.

La lutte politique, surtout une lutte révolutionnaire radicale, est une chose sérieuse; elle ne peut être menée que dans le cadre d’une organisation disciplinée et structurée. Il importe donc de séparer le mouvement nationaliste, organisation révolutionnaire, du parti chargé de représenter notre idéal au niveau de la population française. 

Cette action à deux niveaux permet d’encadrer dans des mouvements ayant des buts similaires des individus qui ne sauraient cohabiter dans un mouvement unique. Quiconque accepte intégralement les principes et les buts du mouvement nationaliste, qui veut en partager les tâches et les risques, doit être membre du mouvement nationaliste. Ceux qui ne peuvent accepter qu’une fraction, plus ou moins importante, de ces mêmes principes, peuvent être membres du parti, afin de militer pour l’application de ce programme minimum des nationalistes révolutionnaires. Dans ce cadre politique, les nationalistes révolutionnaires doivent considérer comme des ennemis d’un type similaire, sur le plan idéologique, les diverses organisations du centre, de droite ou de gauche. 

Ce refus de l’opportunisme doctrinal n’a évidemment rien à voir avec un pur sectarisme politique. Il est certain que nous devons réagir selon les nécessités du moment, sans nous laisser lier les mains par des a priori sans signification réelle. Les nationalistes révolutionnaires combattent pour une révolution radicale; pour cela, il est indispensable que les militants soient éduqués dans un esprit véritablement révolutionnaire. 

Cette éducation ne peut commencer que par l’adhésion totale des militants à l’idéologie nationaliste révolutionnaire. Un nationaliste révolutionnaire doit accepter l’idéologie nationaliste révolutionnaire, en militant au sein du mouvement nationaliste, noyau combattant du parti de la révolution nationaliste. Un nationaliste révolutionnaire doit accepter la discipline interne de son organisation, refuser le fractionnisme et prendre conscience de l’ampleur de la mission qui est la sienne. 

La construction du mouvement nationaliste, premier cercle de la révolution est donc la tâche politique la plus urgente des nationalistes révolutionnaires. Elle doit prendre place avant toute autre initiative, car, sans le mouvement nationaliste, toute action politique nationaliste révolutionnaire serait vouée à l’échec, ce fut toujours le cas auparavant. La naissance du mouvement nationaliste ne peut pas être auto-proclamée par tel ou tel groupe plus ou moins nationaliste révolutionnaire. 

Elle doit être le fruit d’un intense travail aussi bien doctrinal que politique et organisationnel. Le mouvement nationaliste ne peut exister que dans la mesure où l’idéologie nationaliste révolutionnaire a été rendue opérative, c’est-à-dire après le renouveau réel de cette pensée. Il ne peut exister, aussi, que dans la mesure où les nationalistes révolutionnaires disposeront d’un appareil de formation et d’éducation, assurant correctement des fonctions absolument

indispensables dans un parti de type révolutionnaire (écoles de cadres, revues théoriques et historiques, documents politiques, critique de l’actualité, etc.). Cette formation doit se faire sur deux plans : 

– une formation immédiate, assurant au noyau initial nationaliste révolutionnaire les moyens d’action qui lui rendront possible l’encadrement des futurs adhérents; 

– une formation plus tardive appliquée aux nouveaux adhérents en vue de les intégrer réellement à l’organisation nationaliste révolutionnaire, tout en leur permettant de remplir les fonctions importantes au sein du mouvement nationaliste. Le processus de création du mouvement nationaliste ne peut être qu’une œuvre de longue haleine, mais il doit aller de pair avec des actions ponctuelles de type politique, militant ou électoral, afin d’éviter l’écueil classique de ce genre de formation étagée dans le temps, celui d’une déviation sectaire et ultra- minoritaire, entraînant un repliement de l’organisation sur elle-même. 

Pour ce, il est indispensable que les nationalistes révolutionnaires collaborent avec les autres fractions de l’opposition nationale, la rigidité doctrinale régnant au sein de leur mouvement leur permettant la plus grande souplesse au niveau de la tactique purement politique. Cette collaboration doit prendre la forme d’une politique de Front uni, soit sur des problèmes précis, soit dans le cadre de campagnes électorales ou de propagande. L’édification du mouvement nationaliste, lorsque les moyens matériels et humains seront réunis, se poursuivra par la mise en place d’un parti plus large, dont les objectifs se limiteront à populariser certains thèmes nationalistes révolutionnaires, sans chercher à en faire passer la totalité dans la masse sympathisante. 

Cette deuxième étape de l’édification de l’organisation nationaliste révolutionnaire devra assurer la participation des nationalistes révolutionnaires à la vie politique, économique et sociale de la Nation. Nous devons placer notre stratégie politique dans une perspective résolument optimiste : la France (comme bien d’autres pays) va être confrontée à une crise d’ampleur inégalée depuis des dizaines d’années, ce qui entraînera la nécessité de solutions radicales. Notre faiblesse actuelle, au niveau de l’adhésion populaire, pourra, dans cette hypothèse, disparaître d’une façon extraordinairement rapide. 

Mais cette crise inévitable ne pourra tourner à l’avantage des nationalistes révolutionnaires que si ceux-ci se sont sérieusement préparés aux affrontements inéluctables. Le parti révolutionnaire peut se développer dans une période de bouleversement politico-économique, il n’a guère tendance à sortir alors du néant. Il est nécessaire de mettre en place les structures politiques du parti avant la crise, et non pas après son éclatement. Nous ne devons pas être atteints de cécité, en refusant de voir que la longue période de stabilisation de l’équilibre mondial,

entamé dans les années cinquante, par une certaine mise en sommeil de la guerre froide et par l’extraordinaire relèvement économique de l’Europe, est en train de se terminer. Nous sommes de nouveau dans la «zone des tempêtes», et, dès lors, tout redevient possible pour les nationalistes révolutionnaires. Il ne faut pas se faire d’illusion: nos thèmes ne peuvent rallier à nous des gens satisfaits de leur sort ! 

Notre erreur a été aussi de croire qu’ils pouvaient nous rallier des gens vaguement inquiets ou même directement mis en cause par les bouleversements sociaux de ces dernières années. Nous devons admettre que seuls des gens au pied du mur peuvent nous rejoindre, pour des raisons autres que celles purement idéologiques qui ne peuvent évidemment concerner qu’une fraction extrêmement minoritaire de nos concitoyens. L’approche de la crise qui marque encore confusément la vie de notre pays nous impose une stratégie de tension. 

Nous devons essayer d’aggraver les contradictions internes de la société et de l’État, en nous opposant à toute tentative de «conciliation nationale», dont les véritables détenteurs du pouvoir ont probablement l’intention d’user si les tensions économiques et sociales s’accéléraient jusqu’au point de la rupture. Les nationalistes révolutionnaires ont le devoir de préparer la révolution autrement que par des discours creux ou des appels enflammés. Pour cela, ils n’ont qu’une possibilité et une seule : constituer un parti soumis à une discipline de type militaire et organisé selon des formes réellement efficaces, dans le cas de l’ouverture brusquée d’une situation de crise révolutionnaire. 

Mais pour y parvenir,les nationalistes révolutionnaires ont un long chemin à parcourir,chemin qui passe par l’abandon de leur tendance à l’anarchisme petit-bourgeois, à leur penchant à des solutions conservatrices, à leur fractionnisme et à leur propension à se mobiliser ou à se démobiliser au gré d’enthousiasmes ou de découragements successifs et cela pour le plus grand danger de leur mouvement. Nous devons former un type de militant qui soit adapté à l’action à mener, militant qui n’est pas forcément celui qui a été à l’honneur dans les mouvements précédents, mais qui doit être avant tout éduqué et «politisé», la politique étant curieusement absente des préoccupations essentielles de trop nombreux « nationalistes». 

Ces militants nationalistes révolutionnaires, encadrés et organisés, auront comme souci primordial d’agir dans leurs milieux propres, en diffusant les thèmes de leur mouvement, de la seule façon qui soit efficace, celle de la lente imprégnation et maturation. Il faut d’ailleurs différencier les militants, les formations de jeunesse, le parti et le mouvement nationaliste, ne réclamant pas le même genre de militantisme et le même style d’action. Les nationalistes révolutionnaires ont comme mission de préparer la révolution qui vient et pour cela ils doivent rompre radicalement avec un passé de défaites et d’erreurs, au moins sur le plan purement national. Pourquoi se référer sans cesse à des groupes français du passé, dont l’incapacité totale saute aux yeux? Pourquoi ne pas faire référence à des mouvements qui sont, eux, des modèles de succès et non d’échec. 

Les nationalistes révolutionnaires se lamentent depuis des années sur le peu de résonance de leur propagande en milieu ouvrier, et ils n’étudient pas les modalités d’action de mouvements comme le Justicialisme en Argentine ou les Croix fléchées en Hongrie, qui sont arrivés à rallier une grande partie du prolétariat, tant urbain que rural! Nous devons comprendre que les problèmes auxquels nous sommes confrontés sont, certes, originaux, mais que des leçons très précises peuvent être tirées de l’histoire du mouvement nationaliste révolutionnaire dans le monde. 

Nous entrons dans une nouvelle période de notre histoire politique; aussi devons-nous entreprendre une révision radicale de nos thèmes, mais il nous faut éviter les erreurs qui furent commises dans des périodes similaires. En ne nous référant qu’à un passé très récent, la tentative de Venner, par Europe action, après la perte de l’Algérie, tentative originale de remise en cause du vieux fatras idéologique de l’extrême droite, a complètement échoué du fait de son enfermement dans une sous-philosophie dérivée d’un «matérialisme biologique» qui ne fut jamais clairement défini. La deuxième expérience, celle d’Ordre nouveau, après la tourmente de Mai 1968, a voulu faire l’impasse totale sur les problèmes idéologiques, en privilégiant l’action immédiate. Mais l’idéologie a la vie dure et les tensions que soulevait sa mise en sommeil ont finalement entraîné l’éclatement d’Ordre nouveau, avant même l’interdiction de ce mouvement.


II Une tentative de type nouveau 



La situation politique actuelle impose aux nationalistes révolutionnaires d’infléchir leur action dans un sens différent de celui du passé. Il faut bien comprendre que des recettes qui ont toujours abouti à l’échec ne peuvent servir à nos tâches futures. Il est donc nécessaire de réviser nos concepts, tant théoriques que pratiques. Nous avons l’obligation de rompre avec un passé anarchisant et petit- bourgeois qui a toujours interdit aux nationalistes révolutionnaires de disposer d’un appareil politique efficace. Nous devons changer nos axes de réflexion en sachant nous mettre à l’écoute des expériences intéressantes, même si elles ne sont pas de notre bord. Nous ne devons pas craindre une quelconque «contamination idéologique», si nous mettons au premier plan de nos préoccupations l’édification de notre construction doctrinale. La contamination idéologique ne peut exister que dans

une situation de «vide théorique», vide qui assure la libre pénétration des thèses adverses. La stratégie politique à envisager doit être conçue pour répondre aux impératifs suivants : 

– la création d’un parti révolutionnaire; – la formation de cadres politiques et militants dans une optique concrètement révolutionnaire; 

– la mise au point préalable d’une théorie révolutionnaire. Quelles sont les méthodes les plus appropriées à ce but ? 

– la création d’unorganisme cohérent presse-informations-documentation qui assure les tâches diverses d’élévation du niveau culturel et «opérationnel» des militants nationalistes révolutionnaires; 

– la création d’une «école des cadres», fonctionnant sur un modèle scolaire, seul adapté à la forme éducative envisageable. Cours par correspondance, cours du soir et stages forment l’armature de cette école,des examens divers assurant le classement des militants et leur ascension ultérieure dans la hiérarchie du mouvement nationaliste; 

– la préparation attentive des axes de travail en milieu syndical, en vue de la formation de noyaux syndicalistes, en commençant par les milieux les plus réceptifs.Cette préparation doit se faire selon de snormessimilairesàcelles de la mise en place du mouvement de type purement politique; 

– l’organisation d’un service d’ordre et de formation de jeunesse, coordon- nés à la direction politique et disciplinés. La formation globale de ces éléments représente une nécessité encore plus impérative que celle des autres militants, tellement les risques de scission et de dissolution ou de déviation sont nombreux dans ce secteur particulier de l’action nationaliste révolutionnaire; 

– la formation d’un collège de responsables capables d’un travail politique réel et dont le nombre peut être relativement réduit. Ces responsables doivent provenir aussi bien des représentants les plus valables du courant nationaliste révolutionnaire que des militants issus des cours de formation du mouvement. Les responsables doivent d’ailleurs participer régulièrement aux cours de formation, afin de poursuivre le développement de leurs aptitudes techniques et politiques;

– le dispositif nationaliste révolutionnaire doit être à la fois souple et cohérent, et la séparation parti/mouvement nationaliste répond à ces deux critères de fonctionnement.


III La préparation de la révolution nationaliste



Depuis bien des années, les militants nationalistes se réfèrent à l’idée d’une «révolution nationaliste»,qui,abattant le régime plouto-démocratique,assurerait l’avènement d’un Ordre nouveau. Par contre, la définition de ce que pouvait être la dite révolution a toujours été absente ou, dans le meilleur des cas, à peine esquissée par les mouvements se référant expressément au nationalisme révolutionnaire. En fait,ces mouvement peuvent être définis comme strictement «historiques», c’est-à-dire uniquement gouvernés par les circonstances du moment et donc incapables d’une vision à long terme de leur stratégie révolutionnaire. Pour ne citer que le courant directement issu de Jeune nation, on a pu enregistrer les positions suivantes : 

– Jeune nation et le Front nationaliste, en raison de la crise algérienne et des possibilités de soulèvement militaire qu’elle posait, ont envisagé la «révolution nationaliste» sous une forme putschiste, avec comme unique perspective le noyautage d’un coup de force de l’armée; 

– Europe action, dans la phase de repli politique qui a suivi la débâcle de l’O.A.S., a théorisé son impuissance militante en bâtissant une stratégie de formation de cadres « révolutionnaires », en rejetant l’idée même de révolution dans un brumeux et lointain avenir. La désintégration de l’organisation a suivi la découverte par de nombreux cadres et militants que les perspectives révolutionnaires n’étaient que des hochets offerts par une direction qui ne croyait pas à une véritable évolution de ce type; 

– Occident, en raison de ses origines (scission étudiante «activiste» d’Europe action), a prétendu pratiquer une action révolutionnaire, au moins dans ses intentions, mais sans jamais y mettre le sérieux et la technicité indispensables. L’action révolutionnaire a donc pris la forme d’un vague activisme, arrogant en période de calme relatif (1966–1967) et inexistant en période de véritable crise révolutionnaire (mai 1968); 

– Ordre nouveau, refusant de connaître le sort d’Occident (dissolution puis éclatement), a cherché à jouer la carte du «partir évolutionnaire». Il s’agissait de créer,en trois phases successives,un parti révolutionnaire ,disposant de cadres de valeur et d’une organisation solide, le tout au service d’une conception dynamique de la «Conquête de l’État». Ordre nouveau,marqué à ses débuts par le souci de «respectabilité», dû au désir de se démarquer des «trublions gauchistes», et par la volonté de se limiter au maximum à une action légale, finit par laisser le champ libre à ses militants, en fonction de sa crise interne, et se laissa entraîner dans un processus de violence stérile, débouchant pour finir sur une dissolution que ses responsables

avaient refusé de prévoir et dont ils n’avaient rien fait pour parer les conséquences. Quelle leçon pouvons-nous tirer de ces expériences successives ? Tout d’abord nous pouvons affirmer que les principes d’une action révolutionnaire doivent être «a-historique». Si nous entamons notre action dans une période de calme, nous ne devons pas privilégier dans l’absolu une stratégie de lutte parlementaire. De même, si nous agissons dans une époque troublée, nous ne devons pas poser comme condition de notre combat celle régissant un quelconque activisme «urbain». Nous devons poser comme apriori qu’il est impossible de définir ex nihilo une stratégie définitive de lutte révolutionnaire.

Personne ne peut exclure par exemple que la France ait à connaître un processus de type insurrectionnel dans les mois ou les années à venir. Comment, dans cette perspective, peut-on mettre sur pied un mouvement réellement révolutionnaire? Il s’agit de revenir aux anciennes définitions, qui n’ont rien perdu de leur valeur. 

Un parti révolutionnaire est une organisation structurée et hiérarchisée, apte à vivre et à progresser dans la clandestinité aussi bien que dans la légalité, formée de militants éduqués politiquement et tactiquement, dirigée par des spécialistes confirmés et dotée d’une idéologie unitaire «opérationnelle». 

Les nationalistes révolutionnaires, s’ils veulent sauver leur pays et sa civilisa- tion, doivent accepter de s’organiser selon ces critères d’action. Le parti nationaliste révolutionnaire doit être une armée politique capable de faire face aux changements de situation, disposant de cadres et de militants réellement formés, habitués à concevoir des actions de type très variable en refusant tout amateurisme. 

L’outil révolutionnaire ne peut se concevoir sans la réunion de moyens relativement importants, en sachant d’ailleurs que l’efficacité de l’organisation représente le meilleur moyen d’acquérir les finances indispensables à une lutte de longue durée. Notre conception révolutionnaire est, elle aussi, fort simple : nous devons savoir faire cohabiter une organisation de combat et une organisation de formation et d’encadrement. 

Dans l’hypothèse où le mouvement nationaliste révolutionnaire dispose des forces nécessaires à une lutte violente et soutenue, si ces forces sont disciplinées et organisées,il peut rallier à lui les masses de droite,qui recherchent toujours une force susceptible de les rassurer. Contrairement à ce que l’on répète, en paraphrasant la loi de 1936 sur les « milices armées », l’État ne combat pas spécialement les formations de type paramilitaire, il dissout les mouvements, fussent-ils inorganiques, qui provoquent du désordre dans les rues. 

Ordre nouveau a pu, pendant des années, faire parader ses militants en casques noirs sans être interdit. Sa dissolution n’a eu lieu que lorsque, tombant dans le piège gauchiste, il a mis en évidence ses moyens de combat dans la rue et a attaqué Censier, des réunions trotskistes à Nice, etc. C’est l’action illégale du Groupe d’intervention nationaliste, ridicule paravent d’Ordre Nouveau, qui a entraîné la dissolution du mouvement et non l’allure paramilitaire de ses militants. 

Le Parti nationaliste révolutionnaire doit créer une organisation qui montre qu’il est capable de s’opposer à une prise de pouvoir par un coup de force communiste. Il faut bien comprendre que la position de «violence défensive» uniquement dirigée, au moins théoriquement, contre la menace de troubles d’extrême-gauche,est la seule qui soit susceptible de permettre le développement et la survie d’une formation de combat nationaliste. Le parti doit être parallèlement doté d’une structure administrative qui rendra crédible sa prétention à être un mouvement révolutionnaire. 

Être révolutionnaire, ce n’est pas se vouer à la destruction de l’ordre ancien, mais bien préparer l’avènement de l’Ordre nouveau (qui passe par la destruction, évidemment, des structures anciennes). Or, il faut préparer à l’avance sinon tous les points précis de l’État à construire, au moins les équipes qui seront chargées de la mettre en place et les grandes lignes directrices de sa future organisation. Pour cela, il est indispensable de mettre sur pied une véritable «contre-société». Cette «contre- société» aura deux fonctions, aussi importantes l’une que l’autre : 

– donner un plus grand dynamisme et une plus grande homogénéité aux nationalistes; 

– roder les futures équipes de direction de l’État nationaliste, tout en montrant à l’opinion publique que les nationalistes révolutionnaires possèdent un personnel politique compétent. Nous avons à faire la preuve de notre crédibilité politique et notre erreur a consisté à rechercher cette crédibilité dans l’action électorale, alors que celle-ci ne pouvait être couronnée de succès que dans la mesure justement où elle aurait suivi l’acquisition d’une crédibilité politique. 

Il est donc impératif de tout faire pour parvenir à ce seuil de crédibilité qui conditionnera notre action future. Nous représentons une force totalement inorganisée, c’est-à-dire pas de force du tout, et notre premier souci doit être de tout faire pour mettre fin à cet état de chose. Une possibilité d’action révolutionnaire n’existe que lorsque les éléments mécontents de la population sont encadrés par des gens ayant une conscience claire du but à atteindre et des moyens nécessaires pour y parvenir. Mais cet encadrement est lui-même fonction de la prise de conscience par les personnes

aptes à ce travail politique du chemin à suivre afin de réaliser leurs aspirations révolutionnaires. Ce chemin ne peut être que celui de la lutte globale contre le régime en fonction de critères simples et cohérents : 

– le parti est une armée disciplinée, lancée sans trêve à la conquête de l’État; 

– toutes les formes de lutte sont bonnes en soi et seule l’opportunité du moment doit permettre de faire un choix, obligatoirement provisoire, entre elles; 

– un corps d’officiers politiques, de techniciens révolutionnaires peut seul assurer la conduite de la lutte politique. Sa formation représente un préalable à toute action d’envergure; 

– la mise en place d’une idéologie opérationnelle et d’un programme concret sont elles-mêmes des préalables à la formation d’un corps politique et d’une organisation destinée à une action politique d’une certaine envergure. Comment concevoir la révolution que nous voulons ? Le plus logique est d’envisager un affaiblissement progressif de l’État, une crise de civilisation toujours plus grande, un effondrement toujours plus évident des structures internes de notre société. Quand la crise de l’Occident aura atteint une phase infiniment plus critique que celle qu’il connaît de nos jours, une solution radicale pourra devenir acceptable pour des millions de Français. 

Les problèmes économiques de plus en plus sérieux qui se posent à notre pays, et à toute l’Europe, ne pourront qu’accélérer les tensions existantes, les conduisant plus rapidement vers des bouleversements dramatiques. Une révolution ne peut s’accomplir que si nombre de conservateurs paisibles cessent d’être tentés par la perpétuation de l’ordre régnant. Il est plausible d’estimer que tel pourrait bientôt être le cas. 

Peut-on penser que la marche vers la révolution pourra se faire d’une façon brutale? Ce n’est pas sûr mais cette hypothèse ne saurait être écartée. Dans ce cas, seule une solution de force pourra mettre fin à la crise. Dans ce cas, seul le mouvement capable de lancer dans la rue de nombreux militants combatifs et disciplinés pourra remporter la victoire et protéger notre civilisation. Par contre, si le phénomène de dégradation est aussi lent que continu, il sera sans doute possible de rallier des centaines de milliers d’électeurs à un programme de salut public. 

Dans ce cas, l’axe de la lutte se déplacera sur le plan électoral, ce qui entraînera l’adoption d’une stratégie politique fort différente de celle envisageable dans le cas d’une crise à dénouement brutal. En tout état de cause, nous pouvons considérer que le processus révolutionnaire est désormais bel et bien engagé et nous devons nous tenir prêts à faire face aux événements qui s’annoncent. Pendant des années, les nationalistes révolutionnaires ont dû se battre dans une sorte de brouillard, il n’était pas possible d’acquérir les «idées justes» car elles ne peuvent être fondées que sur l’expérience pratique et le contrôle idéologique. 

Lorsque la pratique existait, l’idéologie était absente, et lorsque l’idéologie faisait une timide apparition, c’était la pratique qui disparaissait aussitôt. Maintenant, il est possible de «marcher sur deux jambes», détester les «idées justes» sur les deux plans. Les nationalistes révolutionnaires ont des instruments d’action et des instruments de réflexion. Ils peuvent travailler à construire l’outil révolutionnaire,dont ils ont, de plus en plus la vision claire et nette. Construire un parti révolutionnaire n’est pas une tâche facile, mais nous avons pour la première fois les bases théoriques nécessaires à sa constitution; de même, nous avons entrepris de rassembler les moyens nécessaires à son lancement, en sachant que ce qui nous a manqué le plus durant les années d’efforts infructueux, c’est finalement moins les moyens matériels qu’une équipe directionnelle politique capable de coordonner et d’animer nos campagnes politiques. Nous ne sommes qu’au début du processus de mise en place des structures du parti révolutionnaire, mais nous avons une idée claire de la marche à suivre et du but à atteindre.

En rassemblant sur des thèmes politiques réalistes et efficaces de nombreux nationalistes révolutionnaires, nous pourrons redonner à notre camp l’esprit offensif qui lui manque depuis trop longtemps. L’heure est à l’action et non à la critique stérile, à la réflexion théorique et non aux récriminations sans avenir.Nous continuons notre combat, mais en le fondant sur des bases nouvelles. C’est par cette méthode politique que nous pourrons engager une lutte plus efficace contre tous nos ennemis.

Table des matières 



I Qu’est-ce que le nationalisme révolutionnaire ?

II Une tentative de type nouveau 

III La préparation de la révolution nationaliste



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PAROLES D'HISTOIRE



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